mardi 5 janvier 2010

Ca cause...

Richard Heinberg : « Pic général » – Une récession temporaire… ou la fin de la croissance ? : Voltairenet.org
Journaliste états-unien spécialiste des questions énergétiques. Chercheur résident au Post Carbon Institute (Californie). Éditeur de la Museletter. Dernier ouvrage publié en français : Pétrole : la fête est finie !.

Un essai tout à fait synthétique et lumineux...

"La survenue de cet élan croissance-contraction ne signifie pas nécessairement la fin du monde, mais cela implique effectivement la fin d’une certaine forme d’économie. D’une façon ou d’une autre, l’humanité doit revenir à un mode plus normal d’existence se caractérisant par son appui sur l’afflux solaire immédiat (par les cultures, le vent ou la conversion directe du rayonnement solaire en électricité) plutôt que sur une ancienne énergie solaire stockée.

Il ne s’agit pas d’affirmer que le reste du XXIe siècle doive consister en un effondrement de l’industrie, une disparition de l’essentiel de la population humaine et un retour des survivants à un mode de vie pratiquement identique à celui des paysans du XVIe siècle ou des chasseurs-cueilleurs primitifs. Il est possible en revanche d’imaginer des façons acceptables et même attirantes pour l’humanité de s’adapter aux limites écologiques tout en développant plus encore sa richesse culturelle, sa compréhension scientifique et sa qualité de vie (voir ci-dessous).

Mais peu importe comment elle est amenée, la transition sera synonyme de fin de la croissance économique au sens conventionnel. Et il semble que cette transition ait démarré."


Emission France Culture "Du grain à moudre" : Décroissance et Emploi :
Jean Gadrey. Professeur d’économie à l’Université de Lille
Jean Paul Fitoussi. Directeur de l’OFCE
Philippe Jurgensen. Président de l'ACAM

Toujours les mêmes raccourcis des croissantistes : criminel, vous voulez faire décroitre les pauvres / décroissance = malthusianisme et retour à la bougie / croissance = progrès / oui oui cette fois, avec la croissance verte on va mieux redistribuer... bref les décroissants sont de dangereux utopistes, alors que penser une croissance durable dans un monde fini et sans plus de démocratie serait réaliste. De même, grâce à la croissance, tous les habitants des pays dits riches et développés nagent dans le bonheur et ont atteint le nirvana de l'épanouissement humain sur Terre, continuons comme ça, ça va être encore mieux après (et je n'ai pas dit que le petit Éthiopien qui meurt de faim était plus heureux, mais entre les 2 il y a de la marge, cf la métaphore de l'escargot) !

MP3

Vous avez dit anticapitaliste ? le terme en débat : MédiaPart

Un article nuancé qui montre les pièges des caricatures et effleure l'idée, pour moi centrale, de pluralité des solutions (cf l'article de J Zin sur l'économie plurielle) pour une pluralité de cultures et d'êtres humains à l'intérieur de ces cultures.

"On le voit bien l'anticapitalisme ne peut se résumer à la suppression de la propriété privée (à part peut-être pour les anticapitalistes archidurs), c'est une notion complexe qui me semble regrouper une nébuleuse de citoyens ne considérant pas leur époque comme "la fin de l'histoire" mais comme un chantier toujours ouvert, laissant la place à plus de solidarité et à plus d'égalité."

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