samedi 10 avril 2010

Livre : Stéphane Lavignotte - La décroissance est-elle souhaitable ?

A propos de ce livre

Interview de l'auteur sur Ecolosphere

Qq notes échangées suite à son écoute :
"A noter : ce qu'il dit sur le fait de "tenir les marges et le centre" ?
Sur le fait d'avoir une COMposition d'acteurs qui tiennent ces 2 positions ? Donc 2 types d'acteurs différents MAIS complémentaires et non pas opposés. Donc sans forcément se traiter d'un côté de Traître et de l'autre de Robinson... ça rejoint les dissensions, parmi les objecteurs de croissance, entre partisans de l'action hors politique / dans la politique.

Ça rejoint les 3 échelons d'action des Objecteurs de Croissance : individuel / collectif concret / collectif politique. Qu'on a eu tendance à opposer jusqu'ici, et que j'ai eu plaisir à voir réunis dans la "philosophie" des OC.

Pour moi, ça rejoint aussi une réflexion plus globale et applicable à presque tous les systèmes : autour des notions de pluralité, de complémentarité, de résilience.
Un exemple "provocateur" : je ne suis pas contre le capitalisme. Il serait juste souhaitable de ne l'utiliser que là où il est nécessaire, c'est à dire pas beaucoup. Je ne suis pas pour 100 % de SCOP ou d'assos ou de ceci ou cela... etc car ce n'est probablement pas plus pertinent que le trop de capitalisme que nous connaissons actuellement.
Revenons à de la mixité, à de l'économie mixte, par exemple. Une fois ce postulat posé, discutons des proportions du mélange, au lieu de chercher à nous annihiler mutuellement.

Ca rejoint aussi les histoires de subsidiarité : décider et appliquer les solutions au niveau où c'est pertinent.
Et LES solutions pertinentes sont différentes (voire apparemment opposées !) entre les différents niveaux.
En + il y a une pluralité de solutions pertinentes à chaque niveau.
--> MAIS globalement c'est ce qui permet un bon équilibre entre efficacité et résilience.

C'est ce que fait la Nature à tous les niveaux : il y a souvent des acteurs (molécule, mécanisme, organe, organisme, écosystème...) et des voies MULTIPLES pour assurer une même fonction. Mais ils ne s'excluent pas les uns les autres et l'équilibre est dynamique.

C'est aussi, à mon avis, ce type de logique qui permet d'arrêter de faire de la politique en excluant ceux qui ne sont pas d'accord avec soi. Dans un esprit humaniste et républicain, ça ne me parait pas tenable de dire (en caricaturant) "la solution c'est de flinguer ce salaud de patron" ou "ce salaud de pauvre" ou "ce salaud de droite" ou...
Bref, d'arrêter de penser qu'on détient 100% de la vérité et le camp adverse 0%.
L'Autre est là, l'Autre est un autre soi. On ne peut présupposer que c'est un abruti et un salaud fini. Son point de vue révèle nécessairement une part de "vrai" : à un certain niveau et dans certains cas. Essayons de le comprendre, ensemble, de voir comment améliorer cette complémentarité.
"

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