lundi 2 février 2009

Croissance et décroissance de quoi ? Ca dépend d'où on regarde.

Source : Hervé Kempf - lemonde.fr

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[...] il se trouve que... nous sommes déjà en décroissance. Par la crise, qui fait reculer pour la première fois depuis longtemps le niveau du produit intérieur brut (PIB) ? Non. Du fait de l'atteinte continue que l'humanité inflige au capital naturel de la planète, c'est-à-dire à l'ensemble des ressources biologiques qui servent de support à ses activités.
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Mais, si cette atteinte est documentée par des milliers d'études sur le changement climatique, la crise de la biodiversité, la multiplication des pollutions, elle souffrait de ne pas pouvoir être synthétisée par un indicateur significatif. Rien à opposer au règne du PIB - qui en est venu à devenir le fétiche de l'enrichissement et du bien-être. Hausse du PIB, bien. Baisse du PIB, mal. Et quand le PIB monte, et que pourtant, la société exhibe de manière de plus en plus manifeste ses malaises et ses tensions, c'est... qu'il ne monte pas assez ! Quant à la crise écologique, eh bien, c'est une autre affaire, que le PIB ne peut pas mesurer, et qui est donc secondaire..."
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La bonne nouvelle est que, depuis une dizaine d'années, un tel indice s'est progressivement développé et affermi : "l'empreinte écologique" suscite un intérêt croissant dans les milieux académiques.
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Depuis 1987, selon cet indice, l'humanité consomme plus de services naturels que la biosphère ne peut en regénérer, c'est-à-dire consomme son capital naturel.
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