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Les réactions aux conséquences sociales de la crise changent progressivement de nature. On assiste en ce moment à une radicalisation sporadique de la révolte. S'ils n'approuvent pas les séquestrations de patrons, beaucoup de Français, y compris de droite, disent comprendre ces gestes désespérés. Certains voient dans cette violence une réponse à la « violence institutionnelle » que subissent chaque jour les salariés au travail : stress, cadences, écarts de rémunération, etc.
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Nicolas Sarkozy a négligé le besoin de sens que la crise révèle, l'aspiration des citoyens à introduire de la mesure, de la sobriété et de la responsabilité dans les comportements. Pour les Français, nos récentes études le montrent, le développement durable forme un véritable programme de sortie de crise. Il faut donner du sens à la crise en conjuguant économie et écologie, en investissant dans le lien social, devenu une ressource rare à protéger autant que la planète. Cela dit, le PS n'a pas fait mieux, avec son contre-plan de relance, qui n'est, lui aussi, qu'une réponse quantitative et qui n'est pas davantage à la hauteur du changement de paradigme qu'appellent de leurs voeux les Français.
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