Un extrait très juste sur la précarité de notre façon actuelle de vivre et la nécessaire réappropriation.
Je relève le lien avec les questionnements sur la place du travail salarié, donc le revenu d'existence, donc les temps de vie...
Ca me également penser à la conclusion du film de Hulot sur les renoncements à faire mais qui ne parle pas des renoncements déjà faits, sans y penser.
- "Le miracle économique qui suscite dans les mouvements sociaux d’aujourd’hui tant de soupirs nostalgiques [des "Trente Glorieuses"] s’est opéré par le biais d’une dépossession croissante des activités quotidiennes au profit d’administrations publiques ou privées."
- "Savoir qui l’on est, cela passe aussi par la capacité de façonner son environnement immédiat, à établir soi-même et avec d’autres ses propres besoins. Dans ce monde administré, l’identité se réduit comme peau de chagrin. Il ne reste, pour s’identifier, que la vie intime – largement formatée par le rayonnement de la psychologie de masse et l’emprise du marketing – et le métier qu’on exerce."
- "Habiter le monde, cela signifie pouvoir y trouver sa place, s’y situer."
- "Par contraste, la grande précarité est une dynamique propre au capitalisme industriel consistant à priver les individus de leurs moyens d’habiter le monde."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire