Merci Kristen.
Pour ceux qui aiment goûter la complexité du monde et de l'action.
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Extraits pour donner envie, mais attention de ne pas réagir sans avoir tout lu !
- "L’angoisse des étalages vides place la sécurité alimentaire au centre des préoccupations d’un grand nombre de scénarios post-pétrole,"
- "Pourtant dans le monde occidental, et en particulier dans les greniers à blé que sont les États-Unis, le Canada, et les autres pays exportateurs de denrées alimentaires, le réseau de production et de distribution de la nourriture pourrait bien être l’un des derniers à flancher au cours de la descente énergétique. Pour élaborer une stratégie pragmatique pour l’après-pic-pétrolier, il est vital d’évaluer les risques et de les comparer. Si l’on consacre trop de temps et de ressources à se prémunir contre des événements trop hypothétiques, on se retrouvera désemparé face aux difficultés plus probables."
- "Mais il y a de nombreux arguments pour dire que notre peur d’un effondrement alimentaire nous empêche de nous concentrer sur des risques plus immédiats et plus probables."
- "Des chercheurs de l’Université de Cornell ont montré qu’on pouvait satisfaire les besoins caloriques d’une ville de plus de 200000 habitants telle que Rochester dans l’État de New-York, dans un rayon de 27km rien qu’avec des terres agricoles existantes, ce qui représenterait tout de même 36000 hectares."
- "Enfin, il est certain que pour passer des 10% actuellement consacrés à l’alimentation dans le budget du ménage moyen pour atteindre la part de 30 ou 50% qui représente la normale historique, l’ajustement sera rude et turbulent."
- "En période de crise, on se réfugie souvent dans ce que l’on sait faire, même quand il y a mieux à faire. Personne ne peut individuellement corriger le système de santé ou l’économie, mais chacun peut faire pousser quelques légumes, et c’est peut-être la raison qui fait que la question alimentaire est souvent au centre des préoccupations de ceux qui s’inquiètent du pic pétrolier. Je partage cette conviction : faire pousser sa nourriture n’est pas compliqué. C’est un savoir-faire ancestral qui est au cœur de la culture humaine, et même dans sa manifestation industrielle, c’est un système robuste qui est moins complexe et plus sobre en énergie que la plupart des autres activités dans notre société. C’est pourquoi je pense que le système alimentaire survivra plus longtemps que tout le reste de notre société du pétrole. Et même s’il faut prévoir d’éventuelles pénuries passagères, dans nos pays exportateurs la nourriture a plus de chances de survivre à la transition que bien d’autres aspects de notre culture."
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