dimanche 8 janvier 2012

Le "revenu de base", une solution anticrise ?

Source : Les Echos

  • L’idée s’est ensuite développée et en a convaincu beaucoup, notamment en Amérique du Nord. Aux États-Unis, l'Alaska a mis en place un tel revenu depuis 1976, payé par le Fonds Permanent de l'Alaska, qui détient des ressources minières, notamment du pétrole. Ainsi, en 2003, chaque citoyen d'Alaska (y compris les enfants) a reçu une somme d'environ 1 000 euros, et 850 euros en 2004. Le gouvernement de l'Alberta (État du Canada) verse, depuis 2006, 400 dollars canadiens à chacun de ses résidents, financés par les licences pétrolières qu'il a accordées.
  • Jacques Marseille, dans "L’argent des Français" publié en 2009, préconisait une allocation universelle de 750 euros afin de lutter contre la précarité. Il expliquait que "le pari de l’allocation universelle est que l’insertion sociale ne peut se construire sur la contrainte, mais sur la confiance placée dans les bénéficiaires de ce nouveau droit."
  • La démonstration de Jacques Marseille corrobore cette affirmation : "En 2007, l’ensemble des prestations de protection sociale versées par l’État aux Français a représenté 578 milliards d’euros, soit 29% du PIB, soit près de 60% du total des dépenses publiques, soit un peu plus de 9 000 euros par Français. (…) Si l’on versait une allocation universelle de 750 euros par mois à tous les Français âgés de plus de 18 ans et 375 euros à chaque Français de la naissance à l’âge de 18 ans, cette prestation sociale "révolutionnaire" représenterait 510 milliards d’euros.
  • Un revenu de base faciliterait pourtant les va-et-vient, tout au long de l’existence, entre le travail, le temps familial et la formation avec, pour ce cas précis, bien plus d’efficacité que la formation professionnelle qui engloutit aujourd’hui 24 milliards d’euros pour satisfaire la demande de ceux qui n’en ont pas réellement besoin.
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