Source : le blog de Michel Lepesant
Notre décroissance n’est pas de droite
Présentation d'un ouvrage à paraître très bientôt chez Golias
Des lignes bougent, « indignation », « transition »,
« désobéissance », « sécession », des cris s’entendent pour tenter de
bousculer une démocratie anesthésiée. A la croisée, en ligne de mire ou
en filigrane, la « décroissance » doit maintenant prendre toutes ses
responsabilités politiques. Bien sûr dans les « utopies concrètes », les
alternatives, les expérimentations sociales, et cela dans tous les
domaines de la « vie bonne » : alimentation, santé, logement, éducation,
culture. Bien sûr dans la visibilité de la vie politique classique –
élections, pétitions, manifestations, convergences – sans jamais se
départir d’un bénéfique scepticisme vis à vis du « spectacle » politique
comme de la « brigue » du pouvoir. Bien sûr aussi dans le « travail du
projet » : car il s’agit de rêver, de se projeter, de viser une
cohérence.
C’est
dans ce cadre qu’un besoin de clarification est apparu : celui de
rappeler que « notre décroissance n’est pas de droite ». Pour certains,
qu’allons-nous faire dans ce vieux clivage politicien quand nous
prétendons en même temps aimer l’avenir au point de l’entreprendre sans
attendre ? Mais si « être de gauche », c’est comprendre, faire et agir
« du point de vue des dominés », nous voyons mal – sauf à nier la
réalité des dominations ou à bâcler leur dépassement – comment la
décroissance dans son opposition à la croissance des aliénations, des
exploitations et des humiliations pourrait éviter de « choisir son
camp ».
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