Source : revue Etopia n°8
"jusqu'ici, la radicalité en politique voulait dire qu'on allait
"révolutionner", "renverser" le système économique. Or la crise
écologique nous oblige à une transformation si profonde qu'elle
fait pâlir par comparaison tous les rêves de "changer la société".
La prise de pouvoir est une fioriture à côté de la modification
radicale de notre "train de vie". Que peut vouloir dire
aujourd'hui "l'appropriation collective des moyens de production"
quand il s'agit de modifier tous les moyens de production de tous
les ingrédients de notre existence terrestre ? D'autant qu'il ne
s'agit pas de les changer "en gros", "d'un coup", "totalement",
mais justement en détail par une transformation minutieuse de
chaque mode de vie, chaque culture, chaque plante, chaque rivière,
chaque maison, chaque moyen de transport, chaque produit, chaque
entreprise, chaque marché, chaque geste"
Bruno Latour, « L’avenir de la terre impose un changement radical
des mentalités », Le Monde, 4 mai 2007, op. cit. in Ecologie Economie, Gauche : Verts, Etopia, n° 04, p. 5.
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