par Catherine Bernard
- Entre les normes et la réalité, l'écart est parfois impressionnant. La faute aux normes pas forcément bien pensées, d'abord, mais aussi, et surtout, à l'effet rebond. L'effet rebond?
- Evoquer ce phénomène était encore, il y a quelques années, très politiquement incorrect. Et pour cause: avec l'effet rebond, la croissance verte devient un objectif extrêmement compliqué à réaliser... sauf à ne rester qu'un simple slogan !
- Aujourd'hui, cependant, le phénomène commence à faire consensus et interroge au plus haut niveau de la société : preuve en est le rapport que vient de publier le très sérieux Conseil d'analyse stratégique, «Comment limiter l'effet rebond des politiques d'efficacité énergétique dans le logement?».
- «On estime que la moitié de la consommation énergétique du logement dépend des caractéristiques techniques du logement (isolation, efficacité du bâtiment et de l'appareillage) et que l'autre moitié dépend des comportements de consommation.»
- Or ces derniers sont largement déterminés par des idéaux sociaux et culturels souvent en contradiction avec les préoccupations écologiques du moment
- D'autant que les particuliers maîtrisent mal la hiérarchie des postes consommateurs d'énergie
- Pour diminuer cet effet rebond, les politiques publiques doivent donc s'attaquer directement aux représentations sociales pour modifier en profondeur les comportements.
- Un «nudge» (coup de coude, littéralement), c'est un dispositif destiné à provoquer, par défaut, un comportement du consommateur correspondant à la politique publique choisie.
- Des expériences dont le CAS tire 4 recommandations:
- mieux informer tout d'abord les ménages sur les économies qu'ils peuvent réaliser par une politique active et ciblée (messages individualisés)
- comparer leur consommation énergétique à celle des ménages vivant dans des logements comparables
- lorsqu'une rénovation thermique vient d'être réalisée, pointer du doigt les économies réalisables grâce à elles, à comparer aux économies réellement actées.
- pourquoi pas multiplier les «concours» locaux de meilleures pratiques énergétiques.
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