Source : Lemonde.fr
La loi d'orientation dite « loi d'avenir agricole » a été
définitivement adoptée le 11 septembre à l'Assemblée nationale. Elle
comporte des innovations non dénuées d'intérêt, tels les futurs
groupements économiques et environnementaux, auxquels on souhaite de
connaître une plus longue vie que les contrats territoriaux
d'exploitation créés par la loi de 1999, mais qui n'ont pas survécu à
l'alternance politique de 2002.
En revanche, la représentation nationale risque de faire de
l'agriculture une sorte de profession protégée, alors même que l'on
proclame par ailleurs la nécessité d'ouvrir à la concurrence ce type de
professions…
En instituant un « registre des actifs agricoles » (qui ne prend
d'ailleurs pas en compte ces actifs que sont les ouvriers agricoles,
permanents ou saisonniers, qui effectuent pourtant 27 % du travail…), le
législateur donne en effet corps à un vieux rêve, celui de la
Corporation paysanne fondée sous le régime de Vichy.
EN TOUTE HÂTE
En réponse à la demande insistante du syndicalisme agricole
majoritaire et de ses alliés, le ministre de l'agriculture s'est vu
conduit à déposer en toute hâte un amendement gouvernemental à son
projet de loi initial, peu avant sa discussion à l'Assemblée nationale.
Selon cet amendement, ce registre devait tout d'abord être un «
répertoire des actifs agricoles », confié à la garde de la Mutualité
sociale agricole (MSA, le pendant agricole de la Sécurité sociale), qui
devait prendre en compte tous ses affiliés. C'était là un compromis,
puisque l'on ne cédait al..
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