parce que c'est quand même celui qui m'a le plus marqué.
Un peu cheap sur les images, puissant sur le fond : il décortique en profondeur la situation.
Et m'a amené à une prise de conscience dérangeante : la question de la population est minimisée par tout le monde (décroissants, collapso, écolo...).
Si on regarde la grande accélération, on voit que dès le milieu du 19ème quelque chose change, avec une exponentielle ensuite au milieu du 20ème. Tout cela en raison des énergies fossiles, c'est à dire des esclaves énergétiques.
Enlevez les, de gré ou de force.
Je ne crois pas qu'il soit réaliste d'"exoder" toute la population urbaine mondiale dans des "éco-hameaux permaculturels" (ça s'appelle juste des villages dans les autres cultures !). Toute la terre serait occupée.
Mon intuition est que même avec un mode de vie sobre (c'est à dire sans énergie fossile ni énergie renouvelable permise par les énergies fossiles (terres rares, matériaux, transports), c'est à dire correspondant à celui d'un humain de 1850), la capacité de charge donc l'équilibre avec le système terre et les autres formes de vie n'est pas tenable si la population humaine dépasse 2 milliards. Soit 5 milliards "en trop". Ce qui correspond à l'ordre de grandeur de la population urbaine actuelle (avec les rurbains).
Si ça fait trop peur, admettons 4 milliards... Nous sommes 7 695 262 700. +200 000 humain.e.s chaque jour...
C'est choquant. Indicible. Inaudible.
Dans ce cadre : à quoi ressemble l'humanisme aujourd'hui ? Comment prendre soin du plus grand nombre d'êtres humains, présents et à venir ? Comment permettre la viabilité de la biosphère pour d'autres humains et pour les autres formes de vie, à moyen terme ?
En faisant un plan de descente énergétique (la décroissance) ET de descente démographique (la dépopulation) ? De manière coordonnée à l'échelle planétaire ? Avec des transferts de population "jeune" vers les zones vivables (tempérées, avec de l'eau, des forêts...) ?
Et/ou le chaos ?
C'est choquant. Indicible. Inaudible.
Notre mode de vie a déjà du mal à se négocier, collectivement. Alors la vie ! Les élans de la vie ! Faire des enfants. Anthropologiquement, ça me semble inatteignable.
?
Quelle fin absurde
Tim BennettAu fil du documentaire, Bennett évolue vers la pleine conscience du cauchemar environnemental planétaire : climat, pénurie de ressources, dégradation des écosystèmes, explosion démographique. Il remet en question l’hypothèse qui a conduit à cette crise : que les êtres humains étaient destinés à dominer le reste du règne du vivant. Dérangeant, le film nous met au défi d'inventer de nouvelles voies.
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